le 08/07/2006
Il faut emprunter un escalier monumental pour accéder aux entrailles du château, pavées de mystères. Sous de magnifiques voûtes du XIVe siècle, le mal nommé « Bal des gisants » met en scène une danse immobile entre les grands noms de l’Histoire de France. Les jeux d’ombre et de lumière éclairent les figures de plâtre de Catherine de Médicis, François Ier, Henri II ou encore Louis d’Orléans, le bâtisseur du château.
En tout, ils sont 70 gisants (sculpture funéraire d’un personnage couché) à écouter les poèmes de Charles Ier d’Orléans, susurrés par les haut-parleurs. Des poèmes écrits durant ses longues années de captivité, après la désastreuse bataille d’Azincourt en 1415.
Résultat : il passa plus d’un tiers de sa vie dans une geôle anglaise. À qui la faute ? La sienne ! À cette époque, les prisonniers décidaient eux-mêmes du coût de leur rançon. Plus le détenu était issu d’un rang social important, plus le prix était élevé. Mais M. le Prince, duc d’Orléans et de Valois, n’était pas n’importe qui. Alors il fixa un montant tellement démesuré que sa famille mit… vingt-cinq ans à payer la dette.
Une nouvelle scénographie éclaire la collection de moulages en plâtre consacrée à certains personnages liés à la monarchie française, et commandée par Louis Philippe dès 1833.
À l’exception de François Ier, de Catherine de Médicis ou de la concubine de Charles VII, Agnès Sorel, la plupart de ces personnalités sont méconnues.