Morangis

Morangis vient de Montrangis, c’est-à-dire du français mont : montagne, et de Rango : le nom d’un homme germanique plus le suffixe latin iacum de possession.

Bizarrerie : durant la révolution le village a changé de nom pour s’appeler  » Louan « , sans que l’on sache pourquoi !

Allez, cette semaine direction les Vosges, partons flâner le long des chemins forestiers. Les Vosges, verdoyantes, sauvages, si loin des coteaux marnais et pourtant…
Quelque part, juste au dessus de Chavot et Epernay, il existe une contrée dont on jurerait qu’elle fût vosgienne. Sorte de parcelle spinalienne transportée par d’improbables géants sur les contreforts champenois. Morangis, tel est son nom. Morangis, dite les petites Vosges pour les gens du cru…

 

Petites Vosges puisque ici vallons et fûtées miment à la quasi perfection les paysages sylvestres de la fameuse ligne bleue. Même les yeux fermés, le bruissement des feuilles, l’odeur des pâtures, et la douce brise de l’ouest parviendraient à troubler nos sens.

 

Morangis – les petites Vosges donc – coincé entre Marne et Chardonnay. Village caché, presque reclus dans son écrin de verdure. Ici, ni église, ni cimetière, aucune architecture orgueilleuse qui pourrait détrôner celle de la nature. Une nature si omniprésente qu’elle s’immisce jusque dans l’esprit des gens.

A Morangis les légendes coulent telles les sources. Comme cette histoire d’eau dont on vente les mérites de pureté, de saveur et de bienfaits. Certains allant jusqu’à la comparer aux plus prestigieuses eaux minérales. Bref à Morangis, on est fier de sa terre et de son identité : « les Vosgiens d’adoption ».

Croyance populaire diront certains ! Peut-être pas totalement… En effet, il y a quelques années, le maire de l’époque voulut percer le mystère de la pureté des eaux de Morangis. De nombreuses analyses furent donc réalisées et les résultats ont pour le moins étonné les chimistes.

 

Aucune contestation possible, la science ayant tranché, les eaux de Morangis ont, à quelques détails négligeables, la même composition que celles que l’on peut trouver du côté de Contrexeville. Troublant pour un village surnommé les petites Vosges.
Comme quoi derrière chaque histoire, fut-elle populaire, il y a toujours un brin de vérité.