Aougny

Aougny

5 janvier 2015 0 Par lechampenois

On ne sait plus oû donner de la tête à Aougny, Ogny ou encore Ougny. Personne ne sait exactement comment appeler ce petit village.

l'Eglise d'Aougny

l’Eglise d’Aougny

Théoriquement, ce devrait être Aougny comme ça s’écrit. Mais, voila, les anciens eux, vous parleront d’Ogny. Ogny, au même titre que « Lan » dans l’Aisne et non pas Laon.

D’autres, plus marginaux, le nomment Ougny et allez savoir pourquoi ! Bref, personne ne dit la même chose. « Où vas-tu ? A Aougny… Ogny, Ougny… Enfin j’en sais rien, je vais par là ». Pas pratique… Pour autant ce n’est pas une raison pour ne pas y aller, sur les terres d’aconius. Aconius, le gaulois, premier propriétaire des lieux dont le nom posthume se transformera en Aougny, Ogny ou Ougny, comme vous voulez.

C’est un joli petit village du Tardenois, sans rien de bien exceptionnel. Une église du 12ème siècle remaniée au 16ème et au 18ème. Quelques maisons pour 70 habitants et une absence : celle du château. Le vieux château de la commune, celui sans doute construit au 10ème siècle par la famille de Plessier.

Aougny

Aougny

Petite noblesse d’épée, leur fief modeste n’en était pas moins renommé. Place forte des environs, entre Ardre et Marne, elle se distingua notamment grâce à Guy de Plessier, son seigneur parti en croisade en l’an de grâce 1198. Le plus célèbre d’une lignée qui resta à la tête de la commune jusqu’à la révolution et ce quels que soient les mouvements de l’histoire : mariages, guerres et même destruction du château familial aux heures sombres où catholiques et protestants s’égorgeaient à qui mieux mieux. Il est vrai qu’en embrassant la réforme les seigneurs Plessier se sont attiré les foudres de leurs voisins.

Depuis ne reste plus qu’un vide à la place des hauts murs, même pas une ruine ou si peu. Un vide de pierre qui aspira les hommes : début 17ème on comptait pas loin de 300 habitants à Aougny, Ogny ou Ougny, enfin dans les 3 aujourd’hui même pas une centaine.

Aougny

Aougny

Explication : l’éloignement des grands axes, la désertification rurale. Mais m’est d’avis aussi que ce problème de prononciation n’y est pas étranger.

Aougny, Ogny, Ougny… pas facile de s’y retrouver…