Le Mesnil sur Oger : Le patis

Redécouverts en 1973 par les célèbres botanistes Bournérias et Lavergne, qui ont alors, déjà à
l’époque, sensibilisé les communes face aux menaces de dégradation du site (décharges,
comblement), les pâtis d’Oger et du Mesnil-sur-Oger n’ont eu de cesse depuis d’attirer l’attention des
naturalistes, scientifiques et gestionnaires d’espaces naturels et fasciner le public qui y découvre des
paysages singuliers pour la région Champagne-Ardenne. Les deux périmètres se trouvent enchâssés au cœur des forêts du Mesnil-sur-Oger et d’Oger.

 

ils occupent une position de plateaux en limite de la côte de l’île de France à une altitude
comprise entre 225 et 245 m. L’altitude moyenne pour la parcelle A41 est de 240 m et de
235 m pour les autres parcelles.
Ils renferment sur près de 98 hectares des zones de landes .

 

 

Ces landes constituent l’un des derniers témoins des pâtis du plateau tertiaire de la Brie
champenoise. Elles étaient utilisées, il y a un siècle environ, pour le pacage des ovins et des
bovins d’où le nom de « Pâtis » ou « Battis ».

Ces formations végétales correspondent à des
landes sub-atlantiques à Callune et Genêts, alliance du Calluno-Genistion : landes basses à
Callune (Calluna vulgaris) mêlées de genêt poilu (Genista pilosa), et plus rarement de genêt
d’Angleterre (Genista anglica).

 

 

Celles-ci sont accompagnées de prairies à Molinie (Molinia
caerulea), de chênaies acidiphiles* et de pinèdes claires à pins sylvestres (Pinus sylvestris) et
genévrier commun (Juniperus communis).

Ces landes sont aussi parsemées par un réseau important de mares, temporaires ou
permanentes, qui se sont formées au sein des landes ou dans des parcelles plus forestières,
suite à l’exploitation d’argile ou de meulière par les habitants.

 

 

Cet ensemble forme une mosaïque de milieux d’un très grand intérêt floristique et faunistique,
d’autant plus remarquable puisque situé en bordure d’un secteur consacré à l’agriculture
intensive : la Champagne crayeuse.