Avenay-val-d’or

Avenay-val-d’or

21 janvier 2018 0 Par lechampenois

Avenay-Val-d’Or tire son nom du latin « aquae fanum » lieu humide ou « aewe-nay ». Ce village est connu au IXème siècle sous le nom d’Avennaiacus. ( Avennacum, petite ville ou plutôt bourg ) 

Avenay ne deviendra Avenay-Val-d’Or qu’avec le décret du 28 mai 1951. En effet, deux Avenay coexistaient à 400 km l’un de l’autre (l’autre se situant dans le Calvados). Le courrier étant trop souvent reçu à la mauvaise destination, le maire de l’époque décide avec son conseil, par délibération du 23 décembre 1949, d’ajouter Val d’Or afin de distinguer les deux villages.

Avenay, est un bourg fort ancien, situé au pied du Montaigu qui le domine du côté de l’est, et où l’on voit les restes d’un ancien camp romain, auquel la tradition a conservé le nom de camp de César ; on y a trouvé, vers le milieu du xvIII° siècle, des médailles à l’effigie de Marc Aurèle et de Commode.

 

Vers la fin du v11° siècle (en 660), saint Gombert , maire du palais, et sainte Berthe , son épouse, fondèrent en ce lieu une abbaye de bénédictines, sous le nom de St-Pierre-d’Avenay .

La nouvelle abbatiale fut consacrée en 1186. Riche abbaye qui dut être réformée vers 1530. Détruite en 1567, restaurée et réformée à nouveau par l’abbesse Françoise de La Mark (1576-1608). En 1790, 33 religieuses y vivaient encore, suivant strictement la règle. Elles furent dispersées le 22 septembre 1792.

les bâtiments ont été démolis, à l’exception de la boulangerie, qui forme une habitation particulière.

L’église, qui a été conservée, est grande, voûtée, fort belle, et possède le beau jeu d’orgues de l’ancienne abbaye.

« Légende de Saint-Trésain : un habitant de Mareuil offrit à Trésain un pré en reconnaissance de ses avis et prières pour nourrir son âne. Un jour, après avoir célébré la messe à Mutigny et retournant à Mareuil, il est pris de fatigue. Avant d’être en bas de la Montagne, il pique son bâton en terre, se couche et s’endort.
A son réveil, le bâton s’était transformé en un arbuste verdoyant au pied duquel jaillissait une source d’eau limpide. Il prie alors le seigneur pour que cette source ne put servir à aucun mauvais usage. Et de
nos jours encore, les malades qui ont des fièvres, en buvant ladite fontaine, reçoivent guérison et santé. »

Le bourg d’Avenay est situé sur la Livre, et entouré d’anciens fossés; il est précédé d’un faubourg orné d’une place, et était jadis fermé de quatre portes ; la plupart des maisons sont bien bâties, plusieurs même sont grandes et ont une belle apparence. Les rues sont pavées en cailloux, et les principales relevées en chaussées; mais, comme elles sont encore sales malgré les soins qu’on prend pour les nettoyer, les habitants, qui traitent ceux d’Ay de huguenots, en ont reçu le sobriquet de culs crottés. Sur la place est une halle où se tient chaque semaine un marché, et trois foires le 1″ mai, le jour de l’Ascension et le jour de Sainte-Catherine.

Entre les deux premières a lieu un pèlerinage célèbre à la fontaine de Ste-Berthe, qui jouit d’une grande réputation pour la guérison de la folie.

 

 

— Foires les 2 mai et 25 nov.