Le Guillotiné
Un Avizois au centre de la Révolution !
le citoyen Antoine Prosper Soulès seras Guillotiner , âgé de 31 ans, administrateur de police, officier municipal, domicilié à Paris, département de la Seine, condamné à mort, le 29 prairial an 2, par le tribunal révolutionnaire de Paris
Histoire de la terreur , 1792 – 1794
Voiçi un pasage du Livre » Histoire de la terreur , 1792 – 1794 » :
Enfin, Billaud-Varennes fut envoyé au camp de Châlons ( sur marne .. en Champagne ) .De toutes ces missions , la plus importante était celle qui fut confiée à ce dernier . Aussi reçut –il des pouvoirs spéciaux extraordinaires et du conseil général de la commune et du pouvoir exécutif .
En voici la teneur :
4 Septembre 1792
<< Le conseil exécutif arrête : que M.Billaud – Varennes , l’un des membres de la municipalité provisoire , sera envoyé en qualité de commissaire du pouvoir exécutif de Châlons , à effet d’y annoncer l’arrivé des soldats citoyens de la capitale , d’observer les positions faites pour établissement de l’armée qui soit s’y assembler sous les ordres du maréchal LUCKNER , d’alimenter le civismes et l’amour de la liberté et de l’égalité , de correspondre avec le conseil exécutif , et de l’informer régulièrement de tous les résultats de ses observations , et généralement d’y employer son zèle et ses talents à tous les objets d’utilité publique .>>
5 Septembre 1792
<< Le conseil général , conformément à son arrêté qui nomme vingt-quatre commissaires pour se rendre dans les différents départements , afin de pourvoir à tout ce qui intéresse le salut public , délègue à M . Billaud – Varenne , substitut du procureur de la commune , tous les pouvoirs dont il croira avoir besoin , et avoue tout ce que sa sagesse lui dictera dans l’importante mission dont il est chargé .>>
Mes autres municipaux reçurent également une commission de pouvoir exécutif et un passe-port de la commune La commission était ainsi conçue :
Commission pour le citoyen Soulès .
Au nom de la nation , le conseil exécutif provisoire , en vertu de la loi du 28 août dernier et de la décision de ce jour d’hui , commet le citoyen Antoine Prosper Soulès , Officier municipal quoi nous a été indiqué par le conseil général de la commune de Paris , à l’effet de faire auprès des municipalités , districts et départements telles réquisitions qu’il jugera nécessaires pour le salut de la patrie . En foi de quoi nous avons signé les présentes , auxquelles nous avons fait apposer le sceau de l’état. A paris , le troisième jour de septembre 1792 , an quatrième de la liberté , et le premier de l’égalité .
Servan , Roland , Clavière , Danton , Monge , Lebrun .
par le conseil ,
Grouvelle , secrétaire .>>
Le passe-port , délivré au même individu par la commune , était conçu dans la forme ordinaire ; la commune s’effaçait pour faire prendre le changement aux autorités départementales qui n’auraient peut-être pas voulu recevoir ses émissaires , s’ils s’étaient présentés en son nom seul .
Municipalité de Paris
<< Laissez passer le sieur Antoine-Prosper Soulés ,officier municipal de la commune de Paris , natif d’Avize ,département de la marne , âgé de vingt-neuf ans , chargé de pouvoir exécutif à l’effet de se transformer dans les départements pour le bien de la chose publique , et prions de lui donner aide et assistance en cas de besoin .
Délivré à la maison commune de Paris , le 4 septembre 1792 , l’an IV de la république et le 1° de l’égalité. >>
Antoine Soules seras Guillotiner , âgé de 31 ans, administrateur de police, officier municipal, domicilié à Paris, département de la Seine, condamné à mort, le 29 prairial an 2, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme complice de la fraction de l »étranger, du soulèvement des prisons et de l »assassinat du représentant du peuple Collot-d »Herbois, il a été conduit à l »échafaud avec une chemise rouge.,tête et le visage voilés d’une étoffe noire .voir « art4 » plus bas
Son corps fut jeté, avec ceux des cinquante trois autres suppliciés, dans la fosse commune
Le 29 Prairial an II
Le 29 Prairial an II (17 juin 1794), 54 personnes sont condamnées à mort dans le procès des chemises rouges. Au début de Thermidor, on comptait environ 8000 suspects dans les prisons parisiennes. Les prisonniers hanovriens et anglais sont massacrés et la guérilla contre les chouans se poursuit avec violence.
En fait, aussi paradoxal que cela puisse paraître, la loi de Prairial représentait pour ses initiateurs un moyen de ramener la Terreur aux strictes « sévérités nécessaires », en limitant les causes d’exclusion politique : l »esprit de cette loi visait à absoudre tous ceux qui avaient été entraînés dans les excès contre-révolutionnaires à cause de leur ignorance (cela concernait beaucoup de fonctionnaires qui avait suivi les sirènes de l »Hébertisme), elle remettait en cause la systématicité de la répression en rapport avec la faute reprochée.
De même, elle offrait une définition plus précise des motifs d’accusation (article 6), ce qui réduisait l’arbitraire. Déjà, en avril, Robespierre avait obtenu qu’on ne poursuive pas les nobles qui avaient acheté leur noblesse. De même, les articles 10, 11 et 18 stipulaient que les comités de salut public et de sûreté générale devaient pouvoir contrôler les poursuites engagées devant le Tribunal révolutionnaire.
Source:
Art. 4. Quiconque aura été condamné à mort pour crime d’assassinat, d’incendie ou de poison, sera conduit au lieu d’exécution, revêtu d’une chemise rouge. Le parricide aura la tête et le visage voilés d’une étoffe noire ; il ne sera découvert qu’au moment de l’exécution.
Histoire de la terreur , 1792 – 1794 Tome IV
Les Guillotiner
musee louisxvii.com
Acte de naissance de Soulès
Prosper Soulès avait vingt-neuf ans et avait été, comme Froidure, clerc de procureur. C’était un petit bonhomme de cinq pieds, châtain, au visage blanc, aux yeux gris, doté d’un front dégarni. Il venait de la région d’épernay.
La Bastille à peine conquise, il fut nommé par l’Hôtel de Ville « commandant intérimaire de la forteresse ». Lorsqu’il arriva sur place,il fut provoqué en duel par un officier des gardes françaises peu désireux de partager son pouvoir. Une fois installé tant bien que mal, Soulès constata qu’il n’avait pas les moyens d’arrêter le pillage : « Je trouvai tout brisé, des papiers, des livres, des cartons dans toutes les cours, et les canons déchargés.» Il aperçut sur les tours une foule de gens occupés, avec Dangé, à démolir les murs de son nouveau royaume. Un inconnu nommé Danton arriva à la tête d’une troupe. Soulès s’acharnait à vouloir remonter ce qui avait été jeté à bas. Danton s’en scandalisa et traîna le malheureux à l’Hôtel de Ville. « Sur le parcours, Danton, de sa voix de stentor, proclama qu’il venait d’arrêter le gouverneur de la Bastille ! Et voilà que de nouveau la foule gronde, prête à me faire un mauvais parti ! » (Lettre de Soulès).
Soulès sauva sa vie ce jour-là, mais sa Bastille fut détruite.
il est frère de César Soules de la société d’agriculture.
Nota : avizois.fr est mon ancien site et les photographies sont miennes